La Samaritaine dans l'histoire


La Samaritaine est le grand magasin emblématique de Paris

Tout a commencé

En 1869. Ernest Cognacq et son épouse, Marie-Louise Jay, vendeuse au rayon costumes du Bon Marché, vont investir dans un magasin situé sur les bords de Seine, dans le 1er arrondissement de Paris, qu'ils vont appeler La Samaritaine. Ernest Cognacq va racheter progressivement les bâtiments proches de La Samaritaine, pour l'agrandir. Du coût, ce magasin du Pont-Neuf va être constitué de 4 bâtiments. Le plus emblématique est celui de 10 étages, rue de la Monnaie : il est de style Art Déco, avec ses motifs floraux. Réalisé par l'architecte Henri Sauvage en 1933, il est aujourd'hui classé monument historique.
C'est l'architecte Frantz Jourdain qui va réaménager progressivement les bâtiments, de 1903 à 1907, en gardant le principe de l'Art Déco.

La Samaritaine représente le Paris du Second Empire, modernisé par le baron Haussmann. Le premier grand magasin dans lequel on déambule entre les rayons et on essaye les vêtements. A cette époque, La Samaritaine est le magasin parisien le plus important en surface de vente avec ses 48 000 m2, devançant de peu les Galeries Lafayette et Le Printemps. Son slogan publicitaire est resté dans la mémoire des Parisiens : "On trouve tout à La Samaritaine".
En janvier 2001, La Samaritaine a intégré le groupe LVMH. LVMH : 59% des parts, la Fondation Cognacq-Jay : 41%.

La refonte

En juin 2005, pour des raisons de sécurité, La Samaritaine ferme ses portes. Son projet de réhabilitation en complexe propose de regrouper un hôtel de 14 000 m2, des commerces sur 26 000 m2, des bureaux sur 26 000 m2 et des logements sociaux sur 2 400m2.
Ce n'est qu'en avril 2009 que Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, donna son feu vert à l'ensemble d'un tout nouveau projet de réhabilitation de La Samaritaine.
En effet, ce nouveau projet propose un espace consacré aux logements sociaux 3 fois plus grand qu'initialement prévu, soit 7 000m2. La galerie marchande s'étend sur 23 000 m2 et sur trois niveaux. Il y a aussi une crèche de 60 berceaux. Côté Seine, le bâtiment Jourdain accueille un hôtel de grand standing de 14 000 m2.
L'ensemble du bâtiment va être recouvert d'une immense vague de verre de 25 m de haut, telle une voile. Totalement transparente, cette voile en verre laissera apercevoir les grandes baies intérieures du magasin. Coté rue de Rivoli, une nouvelle façade va enrichir l'architecture parisienne. Le tout réalisé par le prestigieux cabinet japonais Sanaa.
Sa réouverture est alors prévue pour 2014.

La renaissance

En avril 2020, après 15 ans de fermeture, La Samaritaine ré-ouvre.
Le projet 2009 a tenu ses promesses : La Samaritaine version LVMH se compose d'un grand magasin, de bureaux, d'un hôtel de luxe, de 96 logements sociaux et d'une crèche.
Les tarifs de l'hôtel, le Cheval Blanc, appartenant à LVMH, commencent à 1 150 euros la nuit. Mais on peut aussi dormir dans une suite de 1 000 m2 avec piscine privée et vue sur tout Paris. Le nouveau grand magasin propose beaucoup de services avec un spa, des salons privés, des ateliers de coiffure, des invités, des artistes... Mais certains rayons de L'antique Samaritaine ont disparus : la maison et le bricolage, l'animalerie et l'épicerie.
La Samaritaine va ainsi concurrencer les Galeries Lafayette, détenues par LVMH, et le Printemps, contrôlé par le Qatar.

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